La tradition ne nous a pas conservé le nom du premier homme qui se servit d’un équidé pour lutter avec ses semblables ! Il faudrait plusieurs ouvrages pour écrire leur histoire.
À la Révolution, la France possède 28 régiments de grosse cavalerie, 18 de dragons et 18 de cavalerie légère.
En 1804, notre cavalerie compte 74 régiments dont 12 de cuirassiers ; ce chiffre passera rapidement à 94 régiments.
En 1906, le dressage prévoit de familiariser les chevaux aux différents embarquements, aux terrains accidentés, aux tirs, aux sonneries, à la nage. Ils doivent supporter l’isolement ou le contact du rang… Selon le travail, chaque cheval reçoit par jour (en 1913) de 2 kg 500 à 3 kg 500 de foin, de 3 kg 500 à 4 kg 500 de paille et de 4 kg à 5 kg 500 d’avoine. Du sel ou du sucre y est ajouté. Selon les périodes de campagne ou de repos, certains chevaux reçoivent du maïs.
Les chevaux réformés sont remis aux Domaines qui en font l’affichage et la vente publique : selon leurs âges et leur usure, ils partent directement à la boucherie (en 1872 Paris consommait 5 074 chevaux ; en 1890 : 20 889 ; en 1909 : 48 795) ; d’autres trouvent acquéreurs auprès d’agriculteurs ou de commerçants ambulants ; ceux de cavalerie légère ou des dragons partent au fond des provinces et deviennent cheval de chasse ou de piqueurs (la chasse employait 15 000 chevaux en 1914 selon les statistiques).
Dès le XVIIe siècle en Lorraine, à Lunéville, ville frontière, 3 500 chevaux arrivent dans la carrière du manège de la Barollière (la plus grande d’Europe). Après la guerre de 1870, le château est transformé en caserne. À la veille de la Grande Guerre, Lunéville devient « cité cavalière » et héberge la 2e Division de Cavalerie, les 17 et 18e Régiments de Chasseurs à cheval, le 3e Bataillon de Dragons Portés, le 8e et 31e de Dragons, les Batteries à cheval des 8e et 39e Régiments d’Artillerie de Campagne. Elle a vu naître le Général L’Hotte, écuyer du Cadre Noir de Saumur. Toul, ville proche, à la veille de la 1ère Guerre mondiale, compte 8 080 chevaux d’armes !
Rosine Lagier
Sources : mes collections
©Rosine Lagier http://www.rosinelagier.com
La 1ère "boucherie de cheval" officielle ouvre ses portes en 1866 à Paris.
exercice de manège dans l'Artillerie : élévation des cuisses au trot !
Les chevaux apprennent à descendre des falaises...
à passer le gué...
à traverser des rivières...
en manoeuvre, un régiment de Cuirassiers passe un pont de bateaux.
Nègrepelisse : dépôt de remonte de Lavergne. Chaque année 15000 chevaux sont achetés
Dijon : départ en manoeuvre du 8e Escadron du Train des Equipages militaires
Lunéville : départ en manoeuvre du 31e Dragons
8e Dragons devant La Barollière à Lunéville
Parade militaire sur la Place Léopold à Lunéville
Prise d'armes devant le château de Lunéville
Le quartier de Rigny à Toul. 8080 chevaux y seront abrités à la veille de la Grande Guerre.
à Neufchâteau, dans les Vosges : les chevaux convalescents sont promenés dans les jardins de leur infirmerie.